Oxybate de Sodium (GHB) et Alcool : Traitement de la Dépendance et Syndrome de Sevrage
F. Paille et le groupe de travail sur les médicaments de la SFA (10/02/2012)
Introduction a comment acheter du ghb en ligne
L’oxybate de sodium, ou acide gamma-hydroxybutyrique (GHB), est un composé endogène, métabolite du GABA, synthétisé il y a plus de quarante ans. Initialement développé comme dépresseur du SNC et utilisé comme adjuvant anesthésique (source externe), il est désormais commercialisé dans le traitement de la narcolepsie-cataplexie dans de nombreux pays. En Italie (depuis 1991) et en Autriche (depuis 1999), il est aussi utilisé pour traiter l’alcoolo-dépendance, en particulier pour la prévention du syndrome de sevrage alcoolique (source externe) et le maintien de l’abstinence.
Caractéristiques Biochimiques du GHB
L’acide gamma-hydroxybutyrique est une courte chaîne d’acides gras dérivée du GABA (source externe), principal neurotransmetteur inhibiteur du SNC. Le GHB peut être administré par voie orale ou intraveineuse, avec une absorption digestive rapide, atteignant un pic plasmatique en 30 à 60 minutes. Le métabolisme hépatique est presque complet, et la biodisponibilité absolue du GHB est d’environ 30 %.
Il n’induit ni inhibition ni activation des métabolismes en particulier, et il n’est pas significativement lié aux protéines circulantes. Sa demi-vie est de 20 à 30 minutes, ce qui entraîne une action rapide et de courte durée. Il n’a pas été observé de modifications pharmacocinétiques importantes chez les patients alcoolo-dépendants sans insuffisance hépatique (source externe).
Mécanisme d’Action
Le GHB semble agir principalement sur le récepteur GABA-B (source externe), mais possède également un récepteur propre avec de nombreuses similarités fonctionnelles avec ce récepteur. De plus, il modulerait directement ou indirectement l’activité des systèmes sérotoninergique et dopaminergique cérébraux.
Applications Cliniques du GHB
Prévention du Syndrome de Sevrage
Des études animales ont démontré l’efficacité du GHB dans la suppression du syndrome de sevrage alcoolique. Chez des rats rendus dépendants de l’alcool, des molécules similaires au GHB ont montré une réduction des signes de sevrage. Des études expérimentales menées dès la fin des années 70 ont mis en évidence l’efficacité du GHB pour supprimer ce syndrome.
Chez l’humain, des essais cliniques ont aussi été menés, bien que peu d’études contrôlées en double aveugle soient disponibles. Une étude en double aveugle a montré que le GHB, administré à la dose de 50 mg/kg, réduisait rapidement les signes de sevrage (tremblements, sueurs, nausées, dépression, anxiété, agitation), alors que ces signes s’aggravaient sous placebo.
Comparaison avec d’autres Traitements
Des études ont comparé l’efficacité du GHB avec celle d’autres traitements comme le diazépam, le clomethiazole, et l’oxazépam.
- GHB versus Diazépam : Trois études randomisées ont montré que le GHB était efficace pour réduire les symptômes du sevrage, mais avec des différences significatives dans la gestion de l’anxiété.
- GHB versus Clomethiazole : Une étude contrôlée a montré que le GHB était plus efficace que le clomethiazole dans la réduction des symptômes de sevrage, avec des vertiges comme principal effet secondaire.
- GHB versus Oxazépam : Une étude comparant le GHB et l’oxazépam chez 42 patients n’a pas trouvé de différence statistiquement significative entre les deux traitements.
Efficacité et Sécurité du GHB
Études sur l’Efficacité
Des études randomisées ont montré que le GHB était supérieur au placebo dans le traitement du syndrome de sevrage alcoolique, mais les comparaisons avec les benzodiazépines et autres médicaments étaient insuffisantes pour conclure définitivement sur son efficacité par rapport aux autres traitements standards.
Tolérance et Effets Indésirables
Les effets secondaires rapportés incluent des vertiges, une somnolence et des troubles gastro-intestinaux comme la diarrhée, qui disparaissent généralement après quelques jours. Ces effets secondaires sont réversibles, ce qui est un point positif pour la tolérance du médicament.
Prévention de la Rechute
Chez l’animal, plusieurs études ont montré que le GHB pouvait réduire la motivation à consommer de l’alcool. Des recherches sur les rats ont révélé que le GHB inhibait la prise volontaire d’alcool, suggérant son rôle potentiel dans la prévention de la rechute.
Chez l’homme, des études en double aveugle ont examiné l’effet du GHB sur la prévention de la rechute après un sevrage alcoolique. Une étude a montré que les patients traités par GHB avaient plus de chances de maintenir une abstinence par rapport à ceux recevant un placebo.
Conclusion
Bien que le GHB montre des résultats prometteurs pour la prévention du syndrome de sevrage alcoolique et la réduction de la motivation à consommer de l’alcool, des études supplémentaires sont nécessaires pour confirmer son efficacité à long terme et sa place dans le traitement de l’alcoolo-dépendance. Des recherches comparatives avec des traitements standards comme les benzodiazépines et le diazépam doivent être menées pour mieux évaluer le rapport bénéfice/risque du GHB.
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